Son introduction dans la maison
Agir juste ! Voilà le dilemme. Où s’arrête la frontière des choses à faire et où
commence celle des choses a proscrire, celles qui risquent de marquer le chien
de façon indélébile durant toute sa vie ?
A FAIRE
lui attribuer d’emblée son espace définitif :
dès les premières heures, laissez votre chiot tranquille dans la pièce qui sera son
domaine principal. Retirez, auparavant, tous les objets dangereux ou fragiles
(fils électriques, vases …) Ne le quittez pas avec cérémonie et force « à tout à
l’heure ». Ne faites pas de bruit dans la pièce attenante et ne la lui faites pas visiter.
Lui attribuer un endroit calme :
Si le chiot somnole en arrivant à la maison, déposez le délicatement dans son
nouveau domaine.
Lui fabriquer une pseudo-niche :
Le chiot à besoin instinctivement d’avoir un abri. Un grand carton, couché sur le coté
tapissé de la serviette odorante, convient parfaitement comme repaire pour notre
bébé chien. Ce sera son domaine rassurant où il aura plaisir à se reposer.
La règle des trois aires :
Spontanément, un chien définit ses aires de jeux, de nutrition et de défécation. Ne
placez pas son bol là où vous voulez qu’il fasse ses besoins et ne le confinez pas
dans un espace vital trop restreint. Un chiot fait ses besoins dans les dix minutes qui
suivent une prise alimentaire. Il suffit de rester vigilant et de le porter « gentillement »
vers l’endroit réservé à cet effet dès qu’il manifeste une envie précise.
Vous serez surpris de la rapidité avec laquelle il deviendra « propre ». A condition
d’intervenir dès le premier jour, à la première manifestation.
A NE PAS FAIRE
L’installer dans l’endroit le plus fréquenté de la maison:
Un chiot, ça dort beaucoup, les trois-quarts de son temps. Il ne doit pas être dérangé.
Très vite , il va acquérir une notion de territoire, de « son » territoire. Si celui-ci est sans
cesse perturbé par des allées et venues, un état d’anxièté va s’installer et vous
aurez un chien nerveux, aboyeur, voir agressif.
Prendre un congé de huit jours :
La règle du jeu de la vie en commun se définit d’emblée : si vous êtes disponible 24h
sur 24 pendant 8 jours, le chiot ne comprendra pas que ça ne dure pas toujours.
Huit jours dans la vie d’un chiot de 2 à 3 mois, c’est très long, l’équivalent de plusieurs
mois chez un enfant. Beaucoup d’habitudes ont donc le temps d’êtres prises.
Faire le tour du propriètaire :
Le chiot subit déjà un stress important en quittant sa famille initiale. Ne l’exposez
pas à l’exubérance des amis et voisins. Laissez-lui « le temps de se retourner »
et de faire progressivement connaissance avec l’environnement.
Lui permettre des choses, qui lui seront interdites plus tard :
Interdisez tout de suite les pièces où sa présence sera indésirable. Ainsi les
fauteuils, lits et autres perchoirs ne seront pas « expérimentés » . S’il n’y a pas
connaissance, il n’y aura pas tentation.
Donner une « vieille » chaussure ou un « vieux » vêtement :
Comment un chiot peut-il faure la différence entre une chaussure neuve et une
chaussure hors d’usage ? Il ne faudra pas le punir s’il trouve le cuivre des premières
plus tendres que celui des secondes.
Procurez-lui plutôt un objet en peau de buffle qu’il aura plaisir à mâcher. Ce
sera, de plus, utile pour ses gencives.
l’éducation c’est « peu, mais souvent ». Ce doit être un jeu pas une corvée ; pour
vous comme pour le chien.
LE COLLIER ET LA LAISSE
Le chiot, dès son arrivée à la maison, doit se familiariser avec son collier et sa
laisse pour qu’il se rende compte de l’aspect inoffensif de ces accessoires.
présentez-lui comme des jouets, laissez-le s’en approcher et les renifler. Au bout
de quelque temps passez-lui le collier, pendant quelques minutes, puis augmentez
la durée chaque jours.
Quand le port du collier est accepté, fixez la laisse et laissez-le se promener avec
dans la maison. Quand il sera accoutumé à cet étrange attirail, prenez la laisse
en main et faites quelques mètres en l’accompagnant.
Une friandise récompensera ses efforts et au bout de quelques jours, vous pourrez
sortir ensemble pour sa première promenade.
Attention : à la moindre réticence, ne le brusquez pas, calmez-le, flattez-le et
encouragez-le. Ne tirez pas comme une brute pour le faire avancer ; terrorisé, il
s’immobiliserait. N’oubliez jamais que la patience est votre atout primordial en
matière d’éducation et de dressage.