~ Le Chien Peureux ~
Le chien n'est pas un animal aventureux. pour vivre heureux, il a besoin de
stabilité, et même d'une certaine routine, à la fois dans son cadre matériel
de vie, et dans son environnement social, où notamment il trouve le chef de
meute qui lui est nécessaire. Faute de cette stabilité, il devient inquiet.
A l'extrême, c'est la peur qui finit par le submerger.
~ Les Origines de la Peur ~
Dans la majorité des cas, les chiens, chroniquement peureux proviennent
de parent eux-mêmes dotés d'un caractère faible. Mais, s'ils ont été marqués
dans leurs premières semaines par un événement particulier, qui ne s'est pas
reproduit et donc auquel ils n'ont pas été habitués tels que certains bruits :
pétards, klaxons etc... certains uniformes ou certains types humains :
facteurs, petits garçons, etc., ou s'ils ont été impressionnés par des mauvais
traitements que les auront fortement effrayés, ils associeront ultérieurement
peut-être tel bruit ou tel type de personne à ces expériences désagréables.
Ces peurs, précises et pontuelles, sont les plus faciles à cerner et à traiter.
Il y en a d'autres.
C'est Denis qui a, en 1938, parlé le premier de "déprivation". Peu à peu, les
spécialistes ont fini par définir avec précision ce qu'on appelle aujourd'hui le
syndrome de privation.
Le "syndrome de privation" nom de baptême moderne d'un phénomène que connaissent
et que combattent les vieux éleveurs de qualité, cause un nombre important
de difficultés.
Pour résumer ce que décrivent les psychologues animaliers dans leur jargon,
il y a "syndrome de privation" quand le chiot, même s'il reçoit les meilleurs
soins physiques : bonne nourriture, propreté, vaccins et vermifuges,
n'a pas accès à un certain nombre d'expériences destinées à l'aguerrir
mentalement. Il rencontre peut de gens, il reste loin de tout bruit, de toute
agitation, il est vendu trop tard, après trois mois, sans savoir rien de la
vie qui l'entoure. L'éleveur n'est pas le seul responsable. Si l'acheteur, par
exemple, isole son jeune chiot dans un local où il n'y a
rien "à demolir" pendant de longs mois, ou s'il refuse de le sortir dans la rue
ou de le laisser jouer avec d'autres chiots, il met en place, lui aussi, un
véritable syndrome de privation.
Les effets en sont bien connus : en premier lieu, c'est l'angoisse qui envahit
l'animal dès qu'on le met en présence d'inconnus, ou dans un milieu nouveau.
c'est aussi la crainte maladive de voir le maître partir, ou encore tout un
répertoire de comportements aberrants : l'animal ne mange que la nuit, se lèche
jusqu'au sang refuse tout accouplement, ou attaque tout ce qui bouge.
On arrive ici à un point clé, bien connu des spécialistes du chien de défense :
un chien dangereux est toujours, à la base, un chien peureux.
Il y a aussi l'influence de la race, des parents. Si vous accouplez une chienne
timide, renfermée, avec un mâle peureux ou agressif, vous mettez en place les
conditions idéales pour obtenir des petits très difficiles.
C'est le syndrome de privation qui pousse les chiens agressifs à attaquer et à
mordre lorsqu'ils sont effrayés. C'est lui qui entraîne, sur des chiens qui ont
subi avant la quatorzième semaine, soit juste après le sevrage, un brutal
éloignement de leur famille et du lieu de leur naissance, la phobie de la séparation,
lorsque le maître par seul.
~ Thérapie du Syndrome de Privation ~
Comme le soulibne P.Pageat, cette thérapie va constituer à engager le dialogue par
l'établissement de rutuels. Pour que ces rituels puissent se fixer, on cherche à définir
un élément motivateur qui puisse servir de renforcement. Dans 90 % des cas on choisit
l'échange de nourriture, ce qui permet de recréer les étapes de la sociabilisation, en
commençant par la socialisation alimentaire, comme cela se produit normalement chez
le chiot.
Le maître présente des friandises dans la main, sans bouger et sans regarder le chien
au moment où il saisit de la bouche. Le chien prend alors progressivement l'habitude
de manger et le maître au bout de dix ou quinze fois, le regardera au moment où il se
saisit de la récompense dans la main, ce qui arrête l'élan de l'animal, lui fait
abaisser les oreilles et souvent lever une patte. Le regard du maître sera vite
détourné afin de sécuriser l'animal et de l'inciter à prendre l'aliment ainsi tendu.
Ayant ainsi établi un véritable rituel de permission d'accession à la nourriture;
le propriétaire commence à essayer de la toucher de la main gauche, tandis que le
chien mange dans sa main droite. Puis il le regarde par en dessous, avant de fixer
son regard sur lui.
Pageat conseille alors d'instaurer des jeux pour faciliter et compléter l'approche
lancer des balles, chahuter, etc. On pourra obtenir une atténuation de cette
anxiété de privation en essayant de l'habituer ou de le reconditionner aux bruits
de la grande ville, par exemple en lui oubrant progressibent la télévision ou en
lui faisant écouter un cassette. Une sortie régulière en parc public, à proximité
d'une artère à grande circulation automobile, peut également lui permettre une
adaptation progressive à la vie en ambiance urbaine.
Au stade suivant, plus inquiétant, l'anxiété est grave, car elle a tendance à devenir
permanente. Elle se traduit par une disparition puis une absence totale des approches
sociales des rituels normaux, et des explorations sensorielles. Il s'agit alors
d'une véritable inhibition quasi généralisée qui se traduit par des postures d'expectative
d'attente et de méfiance, par un refus de communication et de contact visuel, et par
le phénomène du retrait statique : l'animal trsès circonspect, flaire de loin tout nouvel
objet, avant de fuir lentement "en couler", en se retournant par moments.
Si l'on veut considérer l'ensemble des comportements présentés par cette catégorie de
sujets (éthogramme), on peut assister à des modifications du comportement alimentaire
(anorexie dans la journée, et prise de nourriture la nuit seulement).
Apparition de crises d'eczéma suitant, avec léchage frénétique et destructeur.
On peut parfois remarquer des crises d'agression par peur, l'absence d'instinct sexuel
ou, au contraire, la masturbation avec l'autofellation.
Pour un syndrome grave de privation, qui se manifeste aussi par la dépression,
l'indifférence et l'apathie, entrecoupées d'instants d'hyperactivité au cours desquels
apparaissent quelques mouvements stéréotypés, on commencera par Athymil. Lorsque
l'indifférence ou l'apathie est globale, on aura recours au benzamides (sulpiride)
Il est bien établi que l'amateur non initié, mal renseigné sur les conditions
d'élevage et de croissance du chien qu'il va acheter et rapporter à la maison pour
Noël ou l'anniversaire de sn enfant, peut se retrouver face à un cas clinique provoqué
par l'ignorance et la négligence de l'éleveur.
Les symptomes et les guérisons de la peur sont variés je vous ferais des fiches.
J'espère que cette fiche vous aidera. Merci M Philippe de Wailly et M Pageat;
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